• Astérix et la transitalique.

    Scénario : Jean-Yves Ferri. Dessins : Didier Conrad.

    Une course bien peu palpitante.

    Astérix et la transitalique.À Rome, le sénateur Lactus Bifidus est sur la sellette : responsable de l'entretient du réseau routier, il détourne l'argent pour organiser des orgies et laisse les fameuses voies romaines se désagréger. Il a alors l'idée d'une course entre Modicia (Monza) et Neapolis (Naples). Ouverte à tous, romains comme barbares, elle sera sponsorisée par une célèbre marque de garum (*).

    Quelques temps plus tard, nous retrouvons nos amis Astérix et Obélix déambulant dans un marché de Darioritum (Vannes), accompagnant Agecanonix venu se faire enlever une dent de sagesse.

    C'est alors qu'Obélix achète sur un coup de tête un char de course, avant que nos deux gaulois n'apprennent la préparation de la "transitalique". Il n'en faut pas plus pour qu'ils ne se lancent dans l'aventure...

    Astérix et la transitalique est le nouvel album des aventures de nos gaulois favoris. Troisième réalisé par Jean-Yves Ferri (texte) et Didier Cornard (dessin), il n'est malheureusement pas le meilleurs de la série.

    Certes, l'idée est sympathique, mais l'enjeu est beaucoup trop léger : nous avons vu nos héros se lancer dans des histoires bien plus charpentées. L'ensemble est une suite de cavalcade, entrecoupées de discussions dans des auberges. On peux se délecter de la présence de personnages hauts en couleurs (sans mauvais jeux de mot) comme les deux Koushites, accortes représentantes d'une tribu africaine, ou les habituels goths ou bretons. N'oublions pas nos chers pirates, alléchés par la récompense (une coupe ou son équivalent en sesterces). Ils ne feront pas long-feu, finissant la course dans les marécages de Vénétie.

    Lors de la promotion de l'album, il fut beaucoup question de la "mise en avant" d'Obelix, éternel faire-valoir d'Astérix. Mais force est de constater qu'ici, ses réparties et les gags dont il est le centre ou le générateur ne déparent pas d'un quelconque album précédent.

    Reste une jolie description des régions d'Italie et de ses peuples, quelques gags amusants mais sans plus et la présence d'un mystérieux coureur masqué, idole des Romains, qui est le "fil rouge" de l'histoire.

    Mais honnêtement, cet album d'Astérix est l'un des plus dispensables des aventures du petit gaulois. Le seul point positif pourrait être de m'avoir fait découvrir l'existence du "garum"...

     

     

     

    (*) Le garum : Née en Mésopotamie, cette sauce à base d'entrailles de poissons fermentées fût utilisée dans tous le Moyen-Orient avant d'être adoptée par les grecs puis les romains. Son goût devait être proche de la sauce "Nuoc Nâm" vietnamienne.

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  • Commentaires

    1
    Burt
    Dimanche 24 Décembre 2017 à 14:51

    J'ai trouvé cet album plutôt plaisant à lire. Le rythme est soutenu, les dialogues sont drôles et le dessin très bon. Bien sûr l'idée de base est assez simple, une course de chars en Italie. Il y avait déjà eu le tour de Gaule d'Astérix, paru il y a quelques décennies. C'est difficile de se renouveler après tant d'albums et le cahier des charges d'un Astérix doit être très strict. Et plaire aux petits comme aux grands, ce n'est pas simple.

    2
    Dimanche 24 Décembre 2017 à 15:09

    Je suis d'accord avec toi sur un point : les aventures de nos gaulois reposent souvent sur un prétexte tenu sans que cela nuise à leurs qualités.

    Mais pour cet album, j'ai eu l'impression d'une simple succession de gags avec un "fil conducteur" (le fameux aurige masqué) qui retombe un peu comme un soufflé à quelques pages de la fin. Même les scènes en rapport avec l'Histoire et la géographie de l'Italie ne m'ont pas parues bien intégrées dans l'action.

    3
    Burt
    Dimanche 24 Décembre 2017 à 18:39

    Ce que tu dis est juste. Mais je pense que cet album plaira aux enfants avec cette suite de gags et de péripéties. D'un autre côté, les nouveaux auteurs n'ont pas chômé depuis la reprise de la série, trois albums en très peu d'années. L'éditeur devrait peut-être leur laisser plus de temps pour l'écriture du scénario, tu ne crois pas?

      • Lundi 25 Décembre 2017 à 10:01

        C'est vrai que, selon mes souvenirs, le duo Goscinny-Uderzo avait plus de temps pour peaufiner une aventure d'Astérix. Là nous avons eu si je ne me trompe pas 3 albums en moins de 5 ans ce qui est un peu dur, même pour des auteurs talentueux (et je trouve que Ferri et Conrad le sont).

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