Ryo, "l'Etalon de Shinjuku".

"Il existe à Tokyo une légende urbaine : si vous allez à la sortie Est de la gare de Shinjuku, et que vous écrivez XYZ sur le tableau des messages, le City Hunter viendra à votre aide". voici la phrase d'accroche de CITY HUNTER, plus connu en France sous le nom de NICKY LARSON.

CITY HUNTER est un polar urbain, contant les exploits d'un "nettoyeur", Ryo Saeba, un gars qui, sous des attitudes bouffonnes, est craint et respecté par tous les yakuza du coin. Personnage fantasque, il est constament obsédé par les femmes, souvent en mode "mokkori" (une onomatopée typiquement japonaise, traduisant le "redressement" subit d'une certaine partie de son anatomie...).

Pourtant, c'est le plus efficace des gardes du corps, le plus habile des tireurs d'élite de tout l'archipel. Sa petite affaire de détective privé, qu'il gère avec la caractérielle Kaori, fonctionne bon gré mal gré, car notre héros n'accepte que les belles clientes, avec qui il éspère bien sûr un paiement "en nature". Heureusement que Kaori a la tête sur les épaules...et une massue pour stopper les "mokkori" intempestifs ! 

Ryo est donc un "nettoyeur", avec un passé très lourd : enfant, il fût le seul survivant d'un crash d'avion en Amérique du Sud. Recueilli par un groupe de mercenaires (sic), il apprit l'art de la guérilla, avant de devenir détective privé aux USA et de rentrer dans son pays natal pour s'installer à Shinjuku avec son meilleur ami, le policier Nakimura. Celui-ci sera tué par une mystérieuse organisation, et Ryo va prendre sous son aile sa jeune soeur Kaori.

Kaori, donc, deviendra le bras droit de Ryo. Colérique et très masculine dans son physique et sa façon de parler, elle est souvent enlevée par les méchants de l'histoire pour servir d'appât, et si elle possède un révolver, son aptitude au tir est si déplorable qu'elle est encore plus dangereuse avec son arme que sans...

D'autres personnages hauts en couleurs gravitent autour du couple infernal : Umibozu est un mercenaire qui est devenu tueur "free lance". Montagne de muscles au crâne chauve, toujours affublé de lunettes de soleil, chacune de ses apparitions est impressionnante. Au début de l'histoire, il apparaît comme un ennemi de Ryo, mais il finit par lui donner un coup de main lorsqu'il y a du grabuge. Ryo a beau lui envoyer des vannes, on sent un profond respect entre les deux hommes, qui ont un passé commun.

La jolie commissaire Saeko Nogami est une véritable "bombe sexuelle" qui travaille à la section criminelle de la police de Tokyo. Autrefois fiancée à Nakimura, elle couvre les activités du "City Hunter" et n'hésite pas à se servir des compétences de Ryo pour régler des affaires. C'est une femme perfide : sachant que notre "mokkori man" rêve de l'avoir dans son lit, elle lui promet régulièrement des "coups"...et se défile au dernier moment, trouvant toujours prétexte à le laisser en plant...Et notre idiot se laisse avoir à chaque fois !

A noter que la famille Nogami compte aussi une soeur cadette, elle aussi détective privée, qui va se servir des mêmes arguments que sa soeur pour utiliser Ryo !

Ajouter à cela les clientes, les ennemis, les anciens partenaires du héros qui viennent lui chercher des noises, vous avez un manga qui n'ennuie jamais, et qui apporte son lot d'action et de rire (notre pauvre Ryo est souvent victime de ses propres pulsions sexuelles).

Tsukasa Hojo, l'auteur, s'est fait connaître avec un autre manga devenu culte : CAT'S EYE, et il s'est spécialisé dans le thriller urbain, au point d'avoir récemment repris les personnages de CITY HUNTER pour une aventure parallèle, intitulée ANGEL HEART, dont je parlerais un autre jour.

En tout cas, CITY HUNTER est un manga policier qui me provoque bien souvent de véritables fous-rires, et même si certains détails sont parfois tirés par les cheveux, on peut passer outre, ce n'est pas gênant pour s'amuser !

CITY HUNTER, de Tsukasa Hojo, édition "De Luxe" chez Panini Comics, 32 volumes au total.